Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo Vaccination des soignants : si les explications ne suffisent pas, "il faudra envisager une obligation", selon la professeure Anne-Claude Crémieux

Publié Mis à jour
Article rédigé par franceinfo
Radio France

"La vaccination, c'est notre principal moyen de nous protéger contre le virus et son variant anglais", assure sur franceinfo l'infectiologue.

Anne-Claude Crémieux, professeure spécialiste de maladies infectieuses à l'Hôpital Saint-Louis à Paris, membre de l'Académie nationale de Médecine, a estimé lundi 8 mars sur franceinfo que "si vraiment, on n'arrive pas à vacciner le personnel soignant", alors "il faudra envisager une obligation vaccinale."

Le personnel de santé continue à être réticent pour se faire vacciner contre le coronavirus, notamment avec le vaccin AstraZeneca jugé moins efficace. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, parle d'"irresponsabilité" de la part des soignants et n'exclut pas dans Le Parisien une obligation vaccinale. "Je pense qu'il faut convaincre le personnel soignant de façon générale, les convaincre pour l'instant, parce qu'on vient de démarrer finalement la campagne de vaccination", a expliqué Anne-Claude Crémieux. "Je suis assez confiante dans le fait qu'avec toutes ces explications, toutes ces connaissances que nous sommes en train d'engranger" sur le vaccin AstraZeneca, "on va pouvoir vacciner largement le personnel soignant", a-t-elle affirmé.

Si vraiment on n'arrive pas à vacciner le personnel soignant, comme on est parti avec ce virus sur peut-être plusieurs saisons, oui, il faudra envisager une obligation vaccinale, comme d'ailleurs nous l'envisageons pour la grippe.

Anne-Claude Crémieux

à franceinfo

"Je fais partie de l'Académie de médecine qui s'est prononcée il y a quelques mois sur l'obligation vaccinale pour la grippe", a déclaré la professeure, rappelant l'importance de la vaccination et a salué le coup d'accélérateur opéré par le gouvernement ce week-end. "C'est très bien et c'est notre principal moyen de nous protéger contre le virus et son variant anglais. Et plus la couverture sera importante et moins il y aura de risque de confinement. Donc, c'est vraiment une très bonne nouvelle", dit-elle.

Elle se réjouit aussi que les médecins généralistes entrent dans la danse de la vaccination : "Moi, j'ai énormément confiance. Je pense que tous les médecins vont s'y mettre. C'est une force de vaccination qui est absolument considérable", dit-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.